A une mère
A chaque fois que je rentre dans la cuisine et voir la montagne de vaisselle qui a poussé pendant la nuit, je pense à toi. A chaque coup d’éponge parfumé aux agrumes bio, je pense à une mère qui n’est pas la mienne, du moins pas vraiment. Car la mienne vit ailleurs, après s’être éloignée de moi il y a des années.
Mais quelque chose me lie à cette autre mère, celle à laquelle je pense lors de mes combats contre la montagne en cuisine. Elle se trouve pas très loin d’ici, juste de l’autre côté du Rhin. Grâce à elle, j’ai appris à faire face aux montagnes de la vie. C’est elle qui m’a transmis la force nécessaire pour affronter les défis quotidiens, pas seulement en cuisine. Lorsque le mot « canicule » résonne à la radio le matin, c’est à elle que je pense. A la sortie de l’église le dimanche, c’est elle que je cherche, espérant qu’elle soit venue me récupérer pour le déjeuner en terrasse… un déjeuner qui évite les montagnes de vaisselle… du moins dans nos cuisines à nous.
Ce jour d’août, je me prépare pour aller au cours. La montagne de vaisselle est abattue, l’air frais du matin encore dans les narines avant que la canicule n’arrive dans quelques heures. A toi, ma mère adoptive, je te souhaite du calme, du courage et du bien !
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